La vie est comme l’océan, elle nous offre une multitude de possibilités. Nous sommes des navigateurs responsables de notre voilier afin de prendre part à l’exploration de son étendue. Il est impossible de croire que notre passage sur l’océan se fera sans adversité. Je me souviens précisément à une époque de ma vie où ma boussole me faisait défaut. Pour être honnête, je me laissais tranquillement guider par les vagues du quotidien, sans remettre en question ma trajectoire. J’étais assise au milieu de mes semblables finissants sur le quai du Collège Dawson. Je scrutais minutieusement la grande liste des programmes d’études offerts à l’université. Je regardais le grand document comme on contemple une carte avant d’aller en mer. J’avais ciblé ma destination : l’Université de Concordia. Maintenant, je devais simplement choisir le programme dans où j’allais tranquillement accoster. Il faut comprendre que tout au long de mon passage au Cégep, je ne me suis jamais questionné sur la suite de mon parcours académique. Je me retrouvais maintenant, face à des options que je n’avais jamais envisagées et je devais lever l’ancre! En jetant un coup d’œil rapidement autour de moi, j’avais l’impression que tout le monde savait exactement quelle direction prendre dans la vie. Un vent de panique s’est emparé de moi, je me suis toute suite empressée de choisir un programme : littérature anglaise. J’avais entendu entre les branches que c’était un très bon programme et qu’il ouvrait des portes pour devenir professeur. Était-ce vraiment ce que je voulais comme mission dans la vie? J’ai donc mis le cap sur ma nouvelle destinée. Une fois arrivée à bon port, j’étais assise en avant de la classe, dans la 3e rangé à partir de la porte, comme une bonne petite écolière. Tout à coup, les conversations, les analyses et les contrastes de la langue anglaise m’étaient peu familiers. Je m’exprimais pourtant bien en anglais mais à ma grande surprise, je n’y comprenais rien. De toute évidence, la majorité des étudiants de mon groupe avaient fait un passage au Cégep dans le programme pré-universitaire en littérature. Je n’étais pas à ma place. J’assistais, à ce moment précis, au naufrage de mes espoirs vis-à-vis mes études universitaires. Vide de sens, je me suis inscrite comme étudiante libre et mon voilier restera échoué sur le territoire de l’Université de Concordia pendant quatre ans. Ce temps d’arrêt a été nécessaire pour reprendre le contrôle de mon gouvernail, en faisant le point sur mes intérêts, mes aptitudes et mes valeurs. La boussole à la main et le vent dans les voiles, je fis cap sur « Moi ». Cette nouvelle traversée m’amènera directement sur le territoire de l’Université de Sherbrooke. La suite de mon histoire…je vous laisse là deviner!
Bien souvent, une faible image de soi nous amène à avoir de la difficulté à prendre une décision. Quand vient une impasse décisionnelle, demandez-vous : qu’est-ce que cette situation essaye de m’apprendre sur moi? Comment je me sens en ce moment? Je vous invite à établir un dialogue avec vous-même, par l’écriture, en utilisant votre main non dominante. C’est-à-dire, si vous êtes droitier vous utiliserai la main gauche et vice versa. Pourquoi faire appel à votre main non dominante pour cet exercice? Elle permet le lâcher prise sur votre rationnel et facilite le passage de vos croyances et vos émotions en lien avec votre situation. Accéder à votre petite voix intérieure est profitable dans un contexte où l’on se sent seul et vulnérable. Lors de l’exécution de cet exercice, ne vous arrêter pas à votre manque d’habileté mais plutôt, soyez à l’écoute de ce que vous avez à vous dire.
Bonne réflexion !
Marie-Andrée Desriveaux c.o.